Entretien avec un GI's           Le pendu d'Omaha

01/11/2022

202 pages 16€                    Commander ce livre 

Suivez dans ce huit clos, les heures sombres de la deuxième guerre mondiale, racontées par un Afro-américain à la veille d'être pendu. Chauffeur de Colonel, avec quasiment aucune notion de combat, William débarque avec les hommes de la Big Red One, le 6 juin 1944 à Omaha Beach. Miraculeusement, il va échapper plusieurs fois à la mort mais sera marqué à tout jamais par cette matinée sanglante. Heureux d'avoir survécu, ce GI's de couleur va aux fil des jours être confronté à la haine raciale qui régnait au sein de l'armée américaine et subir quotidiennement la perversion agressive de ses supérieurs. Les vols, meurtres et viols commis par les hommes de cette même nation, vont le pousser à se révolter. Mais la parole d'un black n'avait pas lieu d'être entendue en 1944. Accusé d'un viol qu'il n'a pas commis, il va révéler et dénoncer les agissements désastreux des alliés en France, face à un aumônier venu une dernière fois l'entendre.

Et vous qu'auriez-vous fait si vous aviez été un conquérant ? 

Extraits

Extrait

- Je revois les obus qui tombent n'importe où, projetant le sable comme des geysers. Trempés, courbés sous le poids de leur équipement, des hommes s'effondrent au hasard, d'autres s'élèvent comme des pantins désarticulés pour aller s'écraser quelques mètres plus loin sur d'autres soldats. Ce ne sont plus des corps, mais un amas de boyaux, de viscères et d'os. Il y a le grondement des canons, le crépitement des armes à feu, la terre qui vibre et cette ignoble odeur d'explosif et de chairs carbonisées. J'aperçois ce corps victime d'un champ de mines, catapulté plusieurs fois au dessus du sol avant de n'être plus qu'un tas de chair fumant et nauséabond amalgamé sur le sable. A quelques mètres, un soldat étendu sur le dos appelle à l'aide en retenant de ses mains ses intestins qui s'échappent de son bide éventré, tandis qu'un autre gars allongé près de lui prend une photo ! Je me suis toujours demandé pourquoi un type de la presse était là et surtout, comment se pouvait-il qu'il soit encore en vie. Il y avait des corps mutilés, calcinés, pourquoi mon Père, pourquoi un tel carnage ?

- Je ne peux hélas pas répondre à votre question. Même si dans ma foi, j'ai une réponse toute faite...

Extrait 

- Dans l'imaginaire collectif des soldats, la France était le pays du sexe libre et des femmes faciles. Nos généraux avaient prévu de faire de ce territoire un défouloir sexuel, c'est ainsi que l'expédition en Normandie a été vendue aux troupes. Cette réputation libertine a maintes fois été confortée par les souvenirs des vétérans de la première guerre venue en renfort en 1917 qui racontaient et très certainement embellissaient, leurs divertissements physiques confirmant que les filles françaises étaient soumises, dociles et obéissantes. J'ai parlé à des gars qui avaient hâte de débarquer rien que pour assouvir leur envie de baise. Et anticipant cette belle réputation, l'armée a fourni gracieusement à chaque soldat, un lot de cinq préservatifs, pas seulement pour mettre sur le canon de son fusil, mais en récompense après l'effort de l'engagement du débarquement ! Un autre article affirmait que durant des décennies les citoyens américains avaient passé leurs temps à tirer les Français du pétrin dans lequel ils se foutaient, mais qu'avaient-ils fait pour nous ? Rien ! Leurs femmes devaient donc distraire les GI's et assouvir leurs besoins charnels, voilà le genre de vision que l'on avait sur ces étranges frenchies.

- Il ne faut pas oublier William, les hommes de La Fayette qui sont venus se battre lors de la guerre d'indépendance ! Les résistants, les partisans et tous ceux qui on rejoint De Gaulle en Angleterre comme les hommes du commando Kiefer.

- Je ne dis pas le contraire mon Père, mais on nous avait mis en tête que les français n'étaient pas de vaillants soldats car ils avaient vite abdiqué en 40, même si une poignée d'hommes avait traversé un jour l'Atlantique pour venir mourir sur le sol américain au 18e siècle, ce n'étaient que des faibles ! Voilà ce que nos dirigeants nous ont enseigné sur ce qu'était la France et ses habitants et ne me faites pas croire que vous ne saviez rien de cette propagande... Vous ne dites rien ? 

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